Le jardinage au naturel permet de produire des récoltes au goût retrouvé et bonnes pour la santé. Préserver la biodiversité, protéger et nourrir le sol et les plantes sans utiliser de produits chimiques sont les bases du jardinage naturel.

Le jardinier fait partie d’un tout, il doit apprendre à composer avec la nature plutôt que de tenter de la maîtriser. En préservant ou en favorisant la biodiversité, le jardin va retrouver un bel équilibre qui sera propice à d’opulentes récoltes, saines, goûteuses et riches en nutriments, mais aussi à l’obtention d’un jardin si fleuri qu’il fera l’admiration de tous !

Comment retrouver l’équilibre du jardin ?

Dans la nature, les plantes poussent sans intervention humaine. Le sol, riche en vie et toujours alimenté en matière organique, est apte à recevoir les plantes qui s’y installent spontanément. Cette dernière notion a son importance car les plantes s’installent là où les conditions leur conviennent le mieux pour pousser. Certaines se contenteront d’un terrain pauvre et sec tandis que d’autres auront besoin d’une terre fraîche et humifère. Elles peuvent pousser, fleurir et même produire des fruits naturellement.

Le jardinier fait souvent des efforts considérables pour un rendement moindre. À trop vouloir bien faire, il commet parfois des erreurs qui provoquent des déséquilibres fondamentaux avec comme résultat une perte de la biodiversité, un équilibre rompu entre proie et prédateurs et la disparition des insectes pollinisateurs. Les mauvaises pratiques culturales comme le retournement du sol, la destruction des écosystèmes ou la traque à base de produits phytosanitaires de la moindre bestiole engendrent un résultat souvent catastrophique sur les plantes cultivées qui ont bien plus de mal à pousser que celles qui se trouvent livrées à elles-mêmes dans la nature.

Pourquoi est-il important d’observer son jardin ?

Prendre en compte ce qui existe dans un jardin dans sa globalité est une notion fondamentale pour jardiner au naturel. Dans chaque jardin, il existe des points positifs et négatifs dont il faudra savoir tirer parti ou s’accommoder. Certains paramètres méritent tout particulièrement d’être observés.

  • Le climat, la nature du sol, l’exposition entrent bien sûr dans le choix des plantes qui pourront être ou non cultivées dans ce jardin bien spécifique. Par exemple, planter des végétaux tropicaux ou des agrumes en zone où le gel sévit souvent est une perte de temps, d’énergie et d’argent. Il est préférable de choisir des végétaux adaptés au terroir car ils n’ont pas besoin de s’acclimater. Observez les plantes qui poussent spontanément, vous pourrez en déduire la nature de votre sol et donc choisir des plantes qui pousseront mieux dans votre jardin !

  • Dresser un état des lieux de la biodiversité est également une chose très importante. Une grande présence d’oiseaux, de mammifères ou de reptiles est signe d’un bel équilibre. Ces prédateurs pourront ainsi s’occuper naturellement de bon nombre de parasites. De même, si les insectes pollinisateurs sont présents en masse, ils assureront une bonne production de fruits et de légumes. Au contraire, si maladies et parasites sont présents en grand nombre, cela constitue la preuve d’un déséquilibre qu’il va falloir corriger en favorisant la biodiversité entre autres. La preuve d’un déséquilibre peut aussi résulter d’un stress abiotique (changement d’environnement) ou de bioagresseurs invasifs aussi connus sous le nom d’ »ennemis des cultures” (pucerons, mildiou, plantes adventices…).

Faciliter le jardinage

Observer, favoriser la biodiversité, prendre en grande considération le sol et créer des zones d’accueil pour une faune et une flore naturelle, assurent le retour d’un bon équilibre au jardin. De celui-ci découlera une facilité de culture et d’entretien pour le jardinier, qui aura moins à se soucier des gestes d’entretien et de traitements. Tout devient facile, avec à la clé des récoltes aussi abondantes que succulentes et un jardin fleuri à souhait !